Qu'est-ce qui se passe ici ? [Contexte]

Allez, c'est l'heure. Le moment est venu de découvrir dans quel enfer tu viens de tomber. Tes paupières sont en plomb, mais il faut les soulever.

Il fait noir, avec une espèce de lueur malsaine qui laisse distinguer le contour des meubles. C'est la nuit mais un néon grésille dans la pièce à côté. Réveille-toi, pauvre loque comateuse. Te voici chez ceux qui n'ont plus de nom, plus qu'un matricule et leurs poils qui se hérissent. Tu te lèves... Noir.

Eh bah, tu n'as pas tenu longtemps avant de sombrer encore. Tu te poses la question que tout le monde vient à se poser : Est-ce qu'on s'habitue aux sédatifs ? Jamais vraiment.

Tu te redresses dans une cellule dont la porte est ouverte, sous une lumière crue. Et plusieurs regards injectés de sang sont posés sur toi. Eux aussi cherchent la réponse mais perdent toujours connaissance avant de la trouver.

***

Dehors la lumière décline. J'ai faim. Et mal au crâne. L'eau a le goût de métal habituel, qui réduit la somnolence à un bourdonnement en arrière-plan. C'est rassurant. Autour il y a ma chambre. Je pense aux misérables qui s'entassent au sous-sol. Ca vaut bien quelques migraines au réveil, de faire partie de l'élite. Ca, et devenir une marionette.

***

Bienvenue dans l'Antre, joli bout de chair fraîche. Ici on t'a attribué un numéro et fait oublier ton nom. Ce matricule revet une signification de taille : impair, tu es condamné à assister sans explication à un cauchemar où, sédaté à l'envi, tu vis des fragments de journées déroutantes où rien n'a de sens. A toi de trouver les secrets de cette prison avant de perdre à nouveau connaissance. Devenu pair, tu te verras offrir des privilèges, mais surtout un sale boulot : oublie ton envie de sortir de là. Pour être le maître des fous, il faut habiter l'asile : Maintenant tu participes au jeu. Quelle est cette voix qui te parle dans ton sommeil ? Qu'importe, il faut obéir et toi aussi, faire vivre un enfer à la victime qu'on t'a attribué.

Bourreau ? Victime ? Petite frappe ou explorateur téméraire, vas-tu survivre à la folie qui croît ?